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MARTINIQUE
Fort-de-France

Paulette Nardal

Guide des Colonies Françaises : Martinique, Guadeloupe, Guyane, St. Pierre-Miquelon, Paris, Société d’Éditions Géographiques, Maritimes et Coloniales, 1931.

IV. FORT-DE-FRANCE

ORIGINE

C’est Duparquet, gouverneur de la colonie, qui indiqua l’emplacement de la ville de Fort-de-France qui s’appela d’abord Fort-Royal (Foyal, selon l’abréviation encore employée par quelques gens du peuple dans leur patois elliptique).
La fondation de la ville remonte donc au milieu du XVIIe s. En 1654, des Hollandais chassés du Brésil par les Portugais, sollicitèrent de Duparquet, l’autorisation de s’établir sur le littoral de la baie. Ils en occupèrent la partie, placée à l’O. de l’actuel Fort-Saint-Louis, qui forme un grand cul-de-sac connu jusqu’à nos jours sous le nom de Baie des Flamands.
Le quartier hollandais comprenait l’espace que limitent aujourd’hui la rue Ernest-Renan, la Levée, la rue de la République et la Rivière-Madame, quartier très marécageux à cette époque.
Donc, en 1656, ils abandonnaient ce quartier qui portait aussi le nom de Petit Brésil, en souvenir de leurs premiers essais de colonisation et allaient s’établir plus au N., au Fort
Saint-Pierre.
Louis XIV ordonna la construction à la Martinique d’un ouvrage fortifié qu’on appela Fort-Royal et qui s’éleva sur l’emplacement de l’actuel Fort Saint-Louis. Sa construction, dit-on, coûta près de 5 millions, ce qui est considérable pour l’époque.
L’achèvement du Fort en 1672, amena dans les environs de nombreux colons, qui bâtirent leurs maisons au hasard des concessions. Mais en 1673, le gouverneur exigea que l’ordonnance des maisons fût conforme aux alignements tracés sur le plan de la ville déposé au greffe du Conseil souverain. On en possède encore des plans très anciens.
À cette époque la France était en guerre avec la Hollande. Les Hollandais décidèrent de s’emparer de la Martinique. Ils étaient tellement sûrs de leur succès que les États Généraux des Pays-Bas avaient déjà désigné le comte de Stirum comme gouverneur de l’île. Les Français réfugiés au Fort, par un hasard miraculeux, parvinrent à repousser les troupes hollandaises dix fois plus nombreuses, non sans leur avoir infligé de lourdes pertes.
Cette victoire constitue dans les annales martiniquaises un des plus beaux faits d’armes de la milice locale.
Le 14 septembre 1680, le comte de Blénac, gouverneur de l’île, décida de transférer le drapeau royal au Fort-Royal qui devint alors le chef-lieu de la Colonie. Jusque-là, ce drapeau avait flotté sur le Fort Saint-Pierre, ville plus importante et premier établissement des Français dans l’île.
La ville de Fort-Royal, à cause même de sa situation enviable, au fond de la rade la plus sûre des Antilles, a été le théâtre des principaux événements relatés dans notre étude historique. Sa prospérité grandissante en faisait l’objet de maintes convoitises.
Pendant la Guerre de Sept Ans, les Anglais tentent une descente sur la Savane du Fort-Royal. Mais en 1762, ils parviennent à s’emparer de l’île qui ne redevient française qu’au traité de Paris en 1763.
La nécessité d’élever de nouvelles fortifications était pressante. Le Fort Bourbon aujourd’hui Fort-Desaix fut construit, par ordre du roi.
La baie de Fort-Royal devint le centre des opérations des flottes françaises, pendant la guerre de l’Indépendance américaine (1773-1783).
La ville subit, elle aussi, la répercussion de la Révolution française. Dans la lutte qui s’ensuivit entre les villes et les campagnes, entre citadins et colons, elle fut, en tant que port et siège de l’autorité, le lieu de refuge des garnisons et le point de débarquement des troupes appelées du dehors pour réprimer les troubles toujours renaissants dans la frondeuse ville de Saint-Pierre.
En 1808, Fort-Royal et Trinité étaient déjà considérés comme les ports commerciaux les plus importants de l’île.
Par arrêté du gouverneur en date du 29 mars 1848, portant application de l’arrêté consulaire du 8 Floréal an X (18 avril 1802), la ville prit le nom de Fort-de-France.
Pendant la guerre du Mexique, Fort-de-France redevint le point de relâche et de ravitaillement de la flotte française.
La création d’un service régulier de vapeurs entre la France et la Martinique, la Guyane et Haïti par la Compagnie générale Transatlantique qui établit alors à Fort-de-France sa tête de ligne et son port d’attache (1867) ; celle d’un Bassin de radoub construit à frais communs par l’État et la Colonie, et en 1902, la disparition de Saint-Pierre, la ville bien plus importante, ont concouru à faire de Fort-de-France le centre commercial de l’île. Fort-de-France est aussi le croisement naturel de toutes les routes maritimes et terrestres de l’archipel. Elle en était déjà le centre administratif et universitaire.
En juin 1890, un terrible incendie détruisait plus de la moitié de la ville, dont les maisons en bois flambèrent comme fétus de paille.
Maintenant, on ne construit plus qu’en fer et en maçonnerie. Un arrêté municipal est venu prescrire les constructions en béton armé. Dans quelques années d’ici, la totalité de la ville sera construite selon cette formule moderne.
C’est à Fort-de-France que résident le gouverneur, assisté de son secrétaire général et de son conseil privé, les chefs des différents services de la Colonie, le commandant supérieur des Troupes du Groupe des Antilles et de la Guyane.

   
DESCRIPTION DE LA VILLE

Le climat de la ville est doux, chaud et humide comme celui de l’île. La température moyenne est de 26° centigrades. Fort-de-France offre d’agréables promenades : la Savane, sa baie, son port et les côtes avoisinantes, les différentes routes qui rayonnent de la ville à travers les faubourgs populeux jusqu’aux riches campagnes. La température est agréable de 4 h de l’après-midi, à 8 h du matin. Deux brises régulières et alternées, la brise de mer et la brise de terre viennent tempérer la chaleur.
La vue générale de Fort-de-France montre bien que la ville a été construite d’après un plan bien étudié. Les rues assez spacieuses, généralement bombées en dos d’âne pour l’écoulement plus rapide des eaux de pluie, se coupent à angle droit. Les trottoirs, assez larges, en sont séparés par des caniveaux dont l’eau toujours courante donne en passant une impression de fraîcheur. Les rues sont en général recouvertes d’une couche de madrépores concassé qui étincelle au soleil. Mais l’usage se répand de plus en plus de les faire asphalter ainsi que les routes souvent ravagées par les pluies. Les plus belles artères sont les rues de la Liberté, Amiral de Gueydon, Schœlcher. La rue Antoine-Siger est surtout commerciale, la Levée, un des boulevards extérieurs.
Les maisons de deux ou trois étages ont leur façade ornée de balcons. Le rez-de-chaussée comporte généralement le salon et la salle à manger, de plain-pied avec la rue. Ce salon est parfois remplacé par un magasin. Les ouvertures sont garnies de persiennes ou de jalousies ; les cloisons intérieures sont à clairevoies à leur partie supérieure, pour laisser circuler l’air. Les fenêtres de l’étage supérieur construites à la Mansart. La cuisine et la salle de bains forment des dépendances qui s’élèvent dans la cour pavée ou le jardin. Toutes les maisons possèdent des bassins d’eau courante et presque glacée. Les hôtels offrent avec un confort suffisant, des chambres spacieuses et aérées. La ville se modernise de plus en plus. Elle est éclairée à l’électricité. La lumière malheureusement faible et sujette à des pannes assez fréquentes, est nettement insuffisante. Les grands travaux, encore à l’état de projet, s’imposent au point de vue de l’éclairage.
Citons parmi les monuments intéressants, le palais du Gouverneur, récemment construit. Il s’élève, à l’angle de la rue de la Liberté qui se prolonge jusqu’au faubourg de la Folie et la rue Amiral de Gueydon, à deux pas de la Savane de Fort-de-France. Ce palais, dont la blancheur se détache contre le ciel transparent et un rideau de hauts palmiers, a coûté 7 millions. On remarque, en face, de belles maisons ornées de coupoles et de minarets. De l’autre côté de la rue Amiral de Gueydon, s’élève la Bibliothèque Schœlcher, monument bariolé, de style asiatique, qui a figuré à l’Exposition coloniale de 1918 avant d’être envoyé, pièce par pièce, à la Martinique.
La principale promenade publique de la ville est la Savane, sorte de mail provincial, bordé d’arbres gigantesques et séculaires : tamariniers au feuillage léger, sabliers au large tronc.
Sur un de ces côtés s’élève une estrade où jouent de temps à autre les orphéons de la ville, ou qui sert aux spectateurs des matchs de football qui se déroulent sur l’immense pelouse bordant la « Savane » du côté opposé à la mer. Ses trois allées s’étendent parallèlement à la mer ; la seconde surtout est immense et se termine par la rue Victor-Hugo qui coupe ainsi la ville dans toute sa largeur. À l’extrémité de cette allée, tout contre le Fort Saint-Louis, on aperçoit le beau monument aux morts de Fort-de-France. La 3e allée sert de station de taxis. Une allée perpendiculaire aux trois précédentes rejoint le Fort. Elle est bordée de hauts et sombres manguiers qui y projettent une ombre fraîche. Cette allée, appelée « allée des Soupirs », longe le terrain qui mène au débarcadère des « yachts » qui font le service entre la ville et les communes du centre de l’île. Ce terrain inculte, où la végétation a conservé son caractère sauvage et où stagne une odeur de marée, contraste curieusement avec le délicieux square aménagé sur la pente des bastions du fort, derrière le monument aux morts. En arrière de ce jardin, contre le fort, s’étendent deux terrains de tennis. Non loin de là, du côté de la mer, on sacrifie encore aux sports, à la « gymnastique », la maison provisoire des sports. On en rebâtit déjà une autre plus spacieuse et mieux aménagée dans les mêmes parages.
Le Fort se visite sur autorisation spéciale.
La route de la Compagnie fait suite à celle qui part de la C. G. T. vers la ville. Elle limite d’un côté, le jardin Desclieux, qui s’adosse aux mornes Pichevin et du Calvaire, toiles de fond aux verdoyants paysages.
Le jardin Desclieux porte le nom de celui qui apporta, au prix de quels sacrifices, le caféier dans l’île et l’y acclimata.
De l’avis des connaisseurs, ce jardin d’Essais, peut rivaliser avec les plus beaux squares de la métropole. Dans un espace assez vaste, le touriste trouvera réunis en une symphonie chatoyante, des feuillages aux tons riches, les essences les plus variées de la flore tropicale. Filaos à la chevelure triste, harpes éoliennes des tropiques, catalpas, fromagers, fougères, balisiers, orchidées… Les hibiscus au cœur rouge saignent sur le vert sombre des hautes bordures. Le regard s’accroche aux fleurs jaunes des balisiers, à toutes les lianes, aux bougainvilliers violine et mauve, à la liane mexicaine aux fleurs roses et aux feuilles craquelées en forme de cœur... Ici, la profusion est disciplinée. L’ordonnance du jardin est majestueuse.
Au touriste qui peut consacrer quelques jours à la visite de la Martinique, on doit signaler les couchers de soleil, vus du jardin Desclieux, ou encore les levers de lune derrière le Fort Saint-Louis.
Les faubourgs sont extrêmement curieux. Nous avons vu, à l’arrivée, le quartier de la Compagnie; celui de la Folie fait suite au jardin Desclieux. On y voit surtout des maisonnettes, composées d’un rez-de-chaussée d’une ou deux pièces, quelques belles maisons. On commence à y construire. Au N. s’élèvent la verte colline du Calvaire et son Christ. On y voit aussi une chapelle entourée de flamboyants. Aux pieds de cette colline, s’étend le quartier du pont Cartouche, avec son chemin dont les pavés remontent à plus de deux siècles, son bal public et sa très ancienne canalisation. Plus à l’E. commence le grand boulevard populeux de la Levée, bordée de flamboyants.
Ce boulevard, le soir, présente un aspect des plus animés, avec sa foule bigarrée de travailleurs, palabrant au voisinage des débits de la régie, la rangée de marchandes assises derrière leur éventaire, et éclairées par en dessous par la lueur vacillante d’un lumignon très primitif. Récemment encore, cette immense artère limitait le quartier le plus pittoresque et le
plus inquiétant que l’on puisse imaginer : les Terres Sainville.
Aujourd’hui, les Terres Sainville, assainies, reconstruites, forment une véritable cité dont les rues se coupent à angle droit. Ses maisons toutes neuves abritent une nombreuse population qui possède son école particulière et son hôtel des Postes.
La grande banlieue commence avec le Pont-de-Chaînes, les collines de Didier et le quartier de Bellevue que la Rivière-Madame bordée par le boulevard Donzelot sépare du reste
de la ville. À l’extrémité du boulevard de la Levée, se trouve le cimetière, l’hôpital militaire et un préventorium.
Fort-de-France compte, d’après le recensement de 1921, 39.608 hab., soit le double de la population qu’on lui connaissait avant la disparition de Saint-Pierre. Les habitants de la ville surpeuplée commencent à émigrer vers les hauteurs avoisinantes, Didier, Bellevue, La Redoute, d’où ils commandent une vue splendide de la baie, où stationnent toujours des voiliers, des vapeurs ou des paquebots.
Avant de décrire les environs de la ville et les différentes excursions que le touriste doit faire, nous donnons les renseignements pratiques qui lui éviteront une regrettable perte de temps, surtout s’il ne passe à la Martinique que le temps d’une escale, c’est-à-dire une journée.

DÉTAILS PITTORESQUES SUR LA VILLE

Le touriste ne manquera pas de visiter :
Le marché : une clameur continue, très vivant de couleurs et de sons. Voir aussi le marché aux poissons.
Le bord de mer (pl. Bertin) où il pourra observer le travail des dockers, le buste nu, superbes, musclés, luisants de sueur, des colosses de toutes les nuances du marron. Quartier commerçant que les négociants abandonnent le soir pour leur villa ou leur club.
L’arrivée du bateau de Saint-Pierre : le tohu-bohu de l’appontement, le déchargement des valises, malles, paniers caraïbes, des fruits, des légumes, du poisson, du bétail, des bidons de lait, etc., au milieu des cris, des appels, des conversations à haute voix.
La récréation de l’école communale du Carénage ;
La Levée, le soir ;
Les oisifs de la Savane ;
Le bal Doudou ou bal musette de la ville ;
Les combats de coqs ;
Non loin de la ville, le touriste peut visiter de belles usines et des distilleries modernes (Lareinty).

Renseignements généraux

MOUVEMENT COMMERCIAL : voir renseignements généraux sur la Colonie.

 

INDUSTRIES PRINCIPALES ET AUTRES : à Fort-de-France, il y a une fabrique de pâtes alimentaires, deux chocolateries, une fabrique de conserves (poissons, fruits), une fabrique d’alpagartes, une savonnerie, une fabrique de bière. La population s’adonne à des travaux de tonnellerie, de scierie, d’ébénisterie, de cordonnerie, de construction, de vannerie, d’imprimerie. On trouve à Fort-de-France une curieuse orfèvrerie locale et des bijoux fantaisie en grains de macata.

 

CULTURES : nous pouvons signaler les immenses champs de cannes qui s’étendent à quelques kilomètres de Fort-de-France jusqu’au Lamentin.

 

SERVICE D’AGRICULTURE : voir renseignements sur la Colonie.

 

ADMINISTRATIONS : voir renseignements sur la Colonie. La ville est administrée par un Conseil Municipal composé de 27 membres.

 

RELIGIONS : la presque totalité de la population professe la religion catholique. La religion protestante est représentée par une secte très peu nombreuse d’adventistes.

 

MONUMENTS, CURIOSITÉS : on peut visiter le Palais du Gouvernement, la Mairie, la bibliothèque Schœlcher (de 9 à 12 h et de 3 à 6 h) le Palais de Justice dans le square duquel se trouve la statue de Victor Schœlcher ; le Monument aux Morts de la guerre et la statue de l’impératrice Joséphine, le Montmartre martiniquais sur la colline de Balata, reproduction réduite du Sacré-Cœur de Montmartre, la cathédrale de Fort-de-France (de 7 à 18 h). Promenades : la Savane ; le Jardin Desclieux (de 8 à 18 h) et les squares (Deproge, de l’Église). Visite du Lycée Schœlcher, du Pensionnat Colonial (de préférence à l’heure des récréations).

 

AÉROGARES : néant.

 

TAXE DE SÉJOUR : néant.


HÔTELS PAR CATÉGORIE

PREMIÈRE CATÉGORIE : Hôtel de la Paix, angle des rues Schœlcher et Perrinon ; Gallia Hôtel, en face de la Savane ; Hôtel de France, id.; Hôtel Jaubert, rue Schœlcher.
DEUXIÈME CATÉGORIE : Hôtel Ivanès en face de la Savane ; Hôtel Sainte-Rose, id.; Hôtel du Palais en face du Palais de Justice ; La Maison Blanche, angle des rues Galliéni et Perrinon.
Il y a beaucoup d’hôtels de 3e catégorie.
PENSIONS DE FAMILLE : les pensions de famille n’existent que pour les étudiants.

 

RESTAURANTS ET BRASSERIES : Tous les hôtels signalés plus hauts sont restaurants.

 

PÂTISSERIES : Mme Détournel, rue François-Arago ; et un kiosque à la Savane ; Mme Ozier-Lafontaine, rue de la République ; un kiosque à la Savane ; Mlle Mélan, rue Lazare-Carnot.
Il y a une crèmerie à la rue Blénac et un salon de thé à l’angle des rues Lamartine et de la Liberté.

 

HÔPITAUX : il y a un hospice, deux dispensaires, un préventorium, un institut d’hygiène et de bactériologie, un hôpital militaire.

 

CLINIQUES : il y en a une en construction à Bellevue.

 

MÉDECINS : il y a de nombreux médecins civils, indigènes ayant obtenu leur diplôme en France, et des médecins du corps de santé des troupes coloniales.

Les médecins civils sont : Docteurs : E. Agis-Garcin, rue Galliéni ; G. Porry, rue Schœlcher ; E. Porry, rue Victor Hugo ; Dormoy, rue Amiral-de-Gueydon ; Suffrin, rue François Arago ; F. Célestin, La Levée ; B. Matillon, rue Amiral-de-Gueydon ; H. Roseau, rue Blénac ; Domergue, rue Blénac ; Mlle Sylvestre, rue François-Arago.
Les chirurgiens sont : Docteurs : M. Saint-Cyr, rue Lazare-Carnot ; P. Lodéon, rue Blénac.
Il y a un oculiste qui est Docteur J. Linval, rue Isambert.


DENTISTES : Mlles Ductor, rue Antoine-Siger ; Sylvestre, rue François-Arago ; MM. Ménil, rue Victor-Hugo ; Vatran, rue Schœlcher ; Lamy, rue Ernest-Renan ; Dartiguenave, rue Victor-Hugo.

 

PHARMACIENS : MM. Matillon, rue Amiral-de-Gueydon ; Fernand Sifllet, rue Isambert ; Didier Sifflet, rue Isambert ; Jiffard, angle des rues Schœlcher et Amiral-de-Gueydon ; P. Monnerville, angle des rues de la République et Antoine-Siger ; V. Yang-Ting, angle des rues Victor-Hugo et de la République ; Louis-Joseph, en face du cimetière.

 

BAINS : voir renseignements généraux sur la Martinique.

 

POSTES : le bureau principal se trouve-à la rue de la Liberté en face de la Savane. Il y a un bureau aux Terres Sainville et un autre à Bellevue.

 

BANQUES : voir renseignements généraux sur la Martinique.

 

VOITURES DE PLACE : il y a une station de voitures confortables et luxueuses à la Savane. On peut aussi s’adresser aux différents garages : Garage Américain, rue Amiral-de-Gueydon ; Beuzelin, rue Galliéni ; Beuzelin, rue Perrinon ; Rayot, rue Blénac pour les très grandes voitures. Voir renseignements sur la Colonie.

 

AUTOBUS : les autobus font le service postal. On peut s’adresser au bureau principal des postes, rue de la Liberté ou au garage Ragot, rue Blénac.

 

SPECTACLES : il y deux cinémas : le Sainville Palace ; le Cinéma Didier, rue Lazare-Carnot.
Des troupes théâtrales viennent chaque année donner, pendant la saison (d’oct. à févr.) des représentations au Théâtre municipal. Parfois il arrive des cirques, de l’étranger.

 

LIBRAIRIES : les librairies Alexandre, rue de la République ; Ductor, rue Antoine-Siger ; Guilhamenc, rue Antoine-Siger, près de la Savane. La librairie Grand’Maison, rue Victor-Hugo.

 

JOURNAUX : voir renseignements généraux sur la Martinique.

 

CERCLES ET CLUBS : il y a le Cercle catholique ; Cercle militaire dont le siège est au Fort Saint-Louis ; Cercle de Fort-de-France, rue de la Liberté.

 

SOCIÉTÉS DIVERSES : il y a des sociétés de secours mutuels : La Tontine des Vieillards ; La Prévoyance martiniquaise ; La Mutualité ; La Fraternité des Ouvriers ; L’Ouvroir de jeunes filles ; Le Comité de l’Asile des Vieillards ; Le Patronage Saint-Louis (pour jeunes garçons) et autres œuvres de bienfaisance ; Les Sociétés sportives ; Le Good Luck ; La Phalange de Marathon ; La Jeunesse sportive ; Le Golden Star ; Le Club Colonial ; Les Clubs de Tennis.

 

CONSULATS : Fort-de-France est la résidence de consuls accrédités (Amérique du Nord et du Sud ; Angleterre, Italie).

 

CULTES : on célèbre les messes quotidiennes, le matin à partir de 5 h 30 jusqu’à 7 h 30 et les messes dominicales de 5 h 30 à 11 h.

 

VISITES DE LA VILLE : on peut visiter la ville en un temps relativement court (une heure env.). On visite en auto. Les chauffeurs servent de guides.

 

AGENCE DE TOURISME : Agence Cottrel, sur la Savane (quartier du Carénage).

 

(Lire la suite : Martinique — Excursions)

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